DRAG QUEENS : TRAVESTIS OU ARTISTES ACTIVISTES ?

DRAG QUEENS : TRAVESTIS OU ARTISTES ACTIVISTES ?

 

Les drag queens incarnent une forme d'expression artistique et culturelle où des individus, souvent des hommes, adoptent une apparence féminine exagérée pour des performances théâtrales. Ce phénomène, bien que largement associé à la communauté LGBTQ+, transcende les frontières de genre et d'orientation sexuelle. Pour comprendre pleinement l'essor et l'impact des drag queens, il est essentiel d'explorer leur histoire, leur évolution et leur influence à travers le monde.


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Préambule : Quelle est la différence entre un travesti, une drag queen, un transformiste et une personne transgenre (ou transexuelle) ?

Les termes « travesti », « transformiste » et « drag queen » désignent des pratiques distinctes liées au port de vêtements associés au genre opposé, mais ils diffèrent par leurs motivations et contextes. Le terme « transgenre » désigne, lui, un état lié à l’identité. Il ne faut donc pas les confondre !

Travesti : Une personne travestie porte des vêtements du sexe opposé, souvent dans sa vie quotidienne, pour diverses raisons personnelles qui ne sont pas nécessairement liées à une performance artistique. Cette pratique peut être une forme d'expression de soi ou répondre à un besoin de confort personnel. (photo ci-dessous)

Drag queen : Une drag queen est un artiste qui adopte une apparence féminine exagérée dans le cadre de performances théâtrales ou de spectacles de divertissement. Le drag est une forme d'art qui inclut souvent le chant, la danse, le théâtre ou le lip-sync (play-back), et vise à divertir le public tout en explorant et en remettant en question les normes de genre. La drag queen est originellement issue de la culture anglo-saxonne. (photo ci-dessous)

drag queens blue

Transformiste : Issu de la tradition française du cabaret, le transformisme consiste en des performances où l'artiste imite des célébrités ou des personnages célèbres, en reproduisant fidèlement leur apparence, leurs gestes et leur voix. Le transformiste met l'accent sur la transformation et l'illusion, cherchant à incarner le plus fidèlement possible la personne imitée. Selon Nicky Doll, drag queen et présentatrice de l'émission "Drag Race France", le transformisme est une sous-catégorie du drag. Elle souligne que le transformisme, avec son héritage du cabaret, a influencé l'art du drag en France. https://twitter.com/i/status/1796602829760582134  (photo ci-dessous)

Transgenre (ou Transexuel) : Les personnes transgenres (ou transexuelles) sont celles dont l’identité de genre diffère du sexe qui leur a été assigné à la naissance. Contrairement aux travestis, dont le travestisme peut être temporaire et sans rapport avec leur identité de genre, les personnes transgenres éprouvent une incongruence profonde et persistante entre leur sexe assigné et leur identité de genre. Cette discordance conduit les personnes transgenres à entreprendre une transition de genre, qui peut impliquer des étapes sociales, médicales ou juridiques pour affirmer leur véritable identité de genre. (photo ci-dessous)

En résumé, la principale différence réside dans la motivation, le contexte et l’identité : le travestissement est généralement une expression personnelle dans la vie quotidienne, tandis que le drag et le transformisme sont liés à une performance artistique destinée à un public. Quant à la question transgenre, elle fait appel à l’identité profonde et intime de la personne.


Origines et Évolution Historique du Drag

L'art du drag trouve ses racines dans des pratiques anciennes de travestissement scénique.

Dans le théâtre grec antique, où les femmes étaient interdites de scène, les hommes interprétaient les rôles féminins, une tradition qui s'est perpétuée à travers les âges jusqu'au XVIè siècle. (photo ci-dessous)

Simon Doonan, auteur de « Drag: The Complete Story », écrit que l'imitation féminine faisait également partie des représentations du théâtre kabuki au Japon (photo ci-dessous) et de l'opéra de Pékin en Chine aux 17e et 18e siècles respectivement.

William Shakespeare a également encouragé le drag dans le théâtre élisabéthain, l'utilisant même comme outil d'intrigue majeur lorsque Viola se déguise en Cesario dans « La Nuit des Rois » (écrite en 1601.)

Selon le Oxford English Dictionary, le mot "drag" est attesté depuis au moins 1388.

Le premier "bal drag" ou concours remonte à 1867, lorsque des hommes et des femmes se produisaient au Hamilton Lodge à Harlem. (photo ci-dessous)

Ernest Boulton du duo travesti Boulton and Park (photo ci-dessous) décrivait en 1860 son travestissement en utilisant le terme « drag ».

Le terme « drag » qui signifie « trainer » pourrait être inspiré des jupons que portaient ces travestis et qui trainaient sur le sol pendant leurs performances.

Au début du XXe siècle, des artistes comme Julian Eltinge (photo ci-dessous) aux États-Unis (une star du cinéma muet) ont gagné en notoriété en tant qu'imitateurs féminins, brouillant les frontières entre les genres et défiant les normes sociales de l'époque. Ces performances, bien que souvent perçues comme du simple divertissement, portaient en elles une critique implicite des rôles de genre et des attentes sociétales.

Dans les années 1950, des performances drag étaient organisées dans le bar le Black Cat à San Francisco. (photo ci-dessous)

Puis, à partir des années 1970 et la révolution sexuelle, des figures drag s’imposent dans la culture mainstream occidentale (Divine en 1972, Ru Paul en 1993 (photo ci-dessous), etc.) (Voir plus bas)


Le Mouvement Drag aux États-Unis

Aux États-Unis, le drag a joué un rôle central dans la culture LGBTQ+. Les "drag balls" de Harlem dans les années 1920 et 1930 offraient un espace sûr pour l'expression de genre et la célébration de l'identité queer. Ces événements clandestins étaient des lieux de résistance contre les lois discriminatoires et les normes sociales oppressives.

Les émeutes de Stonewall en 1969, souvent considérées comme le catalyseur du mouvement moderne des droits LGBTQ+, ont vu la participation active de drag queens et de personnes transgenres. Des figures emblématiques comme Marsha P. Johnson ont joué un rôle crucial dans ces événements, soulignant l'intersection entre l'art du drag et l'activisme politique.

Dans les années 2000, l'émission "RuPaul's Drag Race" a propulsé le drag sur le devant de la scène médiatique, transformant une sous-culture en un phénomène mondial. Cette émission a non seulement popularisé le drag, mais a également ouvert des discussions sur la diversité, l'acceptation et la fluidité de genre.


Les Balls

L’expression "balls gay" fait référence à des événements festifs très ancrés dans la culture LGBTQ+, en particulier dans les communautés noires et latinos queer aux États-Unis. Ces événements sont mieux connus sous le nom de "ball culture" ou "ballroom culture", et ont une histoire riche, aussi bien politique qu’artistique. (photo ci-dessous)

Années 1920-30, Harlem (New York) : Les premiers bals sont organisés par des drag queens, souvent noires ou latinos, marginalisées même au sein de la communauté LGBTQ+. Ces bals offraient un espace de liberté d’expression, de genre et de performance. (photo ci-dessous)

Émergence dans les années 1960-80 : La ball culture s’organise davantage, notamment sous forme de "houses" (maisons) qui fonctionnent comme des familles de substitution pour de jeunes LGBTQ+ souvent rejetés par leur famille biologique. Chaque maison a une "mère" ou un "père", et les membres participent à des compétitions de danse, de mode, de performance et de "voguing". (photo ci-dessous)

  • Le voguing : Style de danse inspiré des poses des mannequins dans les magazines Vogue. Devenu célèbre grâce à Madonna avec sa chanson "Vogue" en 1990, mais né bien avant dans les bals.
  • Les compétitions sont divisées en catégories : beauté, realness (passer pour hétéro ou cisgenre), body, performance, etc.

Les balls sont des espaces de survie dans une société marquée par le racisme, l’homophobie, la transphobie et la pauvreté. C’est une forme d’art et de rébellion qui a influencé la musique pop, la mode, et même des séries comme Pose (photo ci-dessous) ou des documentaires comme Paris Is Burning (1990).

Aujourd’hui, la ball culture a une portée mondiale, avec des scènes à Paris, Berlin, Tokyo, et ailleurs. Elle reste un lieu de célébration de la diversité des genres, des sexualités, des corps et des identités racialisées.

 

Le Mouvement Drag à l'International

Le drag n'est pas un phénomène exclusivement américain. Dans de nombreux pays, des formes uniques de performance drag ont émergé, reflétant des contextes culturels et sociaux spécifiques.

En Europe et en France (photo ci-dessous), le drag a gagné en visibilité ces dernières années, avec une scène dynamique qui explore des questions de genre, de sexualité et d'identité. Des artistes français ont contribué à diversifier et enrichir le paysage drag, en intégrant des éléments de la culture locale et en abordant des thématiques sociales pertinentes.

Au Japon, le "onnagata" dans le théâtre kabuki est une forme traditionnelle où des hommes jouent des rôles féminins, illustrant une longue histoire de performances de genre. Bien que distinct du drag occidental, cette pratique partage des similitudes dans l'exploration et la représentation des identités de genre. Aujourd'hui le mouvement drag a également envahi l'Asie. (photo ci-dessous)

En Amérique latine, des artistes drag ont utilisé leur plateforme pour aborder des questions sociales et politiques, notamment les droits LGBTQ+ et la lutte contre la discrimination. Le drag y est souvent imbriqué dans des traditions culturelles locales, créant une fusion unique d'expression artistique et d’activisme. (photo ci-dessous)

Dans les pays où l'homosexualité est encore un tabou ou même totalement illégale (en Afrique et au Moyen Orient), le mouvement drag a bien évidemment beaucoup de difficultés à éclore même si quelques tentatives bien courageuses sont faites. (photo ci-dessous)

 

Le Mouvement Drag en France

Dans les années 1990, comme dans le reste du monde occidental, la visibilité drag se développe en France. Boîtes et bars gay, principalement à Paris, organisent régulièrement des spectacles drag.

À partir des années 2010, le mouvement Drag se structure davantage (avec la création d’associations) et la « population drag » augmente. Des villes comme Lille, Toulouse, Lyon, Marseille et Bordeaux accueillent leurs propres « maisons de drag » (collectifs indépendants de drag queens.)

En 2013, des drag queens défilent lors des Gay Pride. (photo ci-dessous)

En 2018, par exemple, la mairie de Bordeaux inscrit une performance drag au programme de la Quinzaine de l’Égalité (contre les discriminations dans la société.)

 Désormais, plus aucun événement queer ne fait l’impasse sur une prestation de drag. (photo ci-dessous)

En 2024, pour la première fois aux Jeux Olympiques (de Paris), trois drag queens (Nicky Doll à Arles, Minima Gesté à Paris et Miss Martini à Dignes les Bains) furent porteuses de la flamme olympique. (photo ci-dessous)

Pour les Jeux Olympiques de Paris en 2024 également, le metteur en scène Thomas Joly inclut des drag queens dans le spectacle d’ouverture (faisant suite au spectacle de drag queens aux J.O. de Sydney de 2000.)

Mais le drag reste un art très précaire d’une part car peu de Drag Queens peuvent en vivre et d’autre part parce qu’elles restent une cible facile pour de nombreux Lgbtphobes réactionnaires !


Analyse Contemporaine et Défis Actuels

Aujourd'hui, le drag est reconnu comme une forme d'art politique et subversif. En jouant avec les codes de genre, les drag queens défient les normes établies et encouragent une réflexion sur la fluidité de l'identité. Et cela même pour celles qui ne souhaitent pas « politiser leur art ». Cependant, cette visibilité accrue a également entraîné des réactions négatives, notamment de la part de groupes conservateurs. Aux États-Unis, les drag queens sont devenues une cible pour certains mouvements de l’ultra droite, qui les accusent de promouvoir des valeurs contraires à la morale traditionnelle.

Malgré ces défis, le drag continue d'évoluer et de s'adapter. Des artistes du monde entier repoussent les limites de l'expression de genre, incorporant des éléments de performance, de mode et d'activisme (photo ci-dessous) pour aborder des questions contemporaines. Le drag est devenu un moyen puissant de célébrer la diversité et de promouvoir l’inclusion.

 

Les Drag Kings

Les Drag Kings jouent, eux aussi avec les codes de genre et font partie intégrante de la culture queer et du drag. Ce sont généralement des personnes assignées féminines à la naissance qui adoptent les codes masculins pour des performances artistiques et activistes. Ils sont beaucoup moins représentés dans les médias que les drag queens, mais jouent eux aussi un rôle crucial dans la diversité et la critique des normes de genre. Parmi les Drag kings célèbres, nommons Landon Cider (photo ci-dessous), Murray Hill (photo ci-dessous), Mo B. Dick, Adam Hall ou King Lotus Boy.

 

Les « personnalités » célèbres du monde du Drag

William Dorsey Swann - Né esclave en 1858 puis libéré, il organise dans les années 1880 les premiers « balls » à Washington et s’identifie comme « Queen of drag ». Il est considéré par les historiens comme la première Drag Queen. (photo ci-dessous)

Julian Eltinge - (1881 - 1941) Acteur de théâtre et de cinéma américain des années 1900 à 1920, il a régulièrement interprété des rôles féminins. Il fut l’un des acteurs les mieux payés de son époque. (photo ci-dessous)

Francis Renault - (1893 - 1955) Véritable star de la scène dans les années 1920, cet acteur s’est rendu célèbre en interprétant des personnages féminins du répertoire classique. Il se produisait dans de prestigieux théâtres comme le Carnegie Hall. (photo ci-dessous)

Ray (Rae) Bourbon - (1902 - 1971) Artiste prolifique des années 1950 (plus de 12 albums enregistrés) repéré par la star du cinéma Mae West qui l’engagea pour deux de ses spectacles. (photo ci-dessous)

Charles Pierce - (1926 - 1999) Star transformiste à la télévision américaine dans les années 1950/60. (photo ci-dessous)

Arthur Blake - (1915 - 1985) Célèbre acteur « transformiste » américain des années 1950/60 connu en particulier pour ses imitations de Bette Davis et de la première Dame des Etats-Unis Eleanor Roosevelt qui l’invita à la Maison Blanche pour se voir imitée. (photo ci-dessous)

Dame Edna Average - Personnage incarné par l’artiste australien Barry Humphries dans les années 1950 (théâtre, télévision, cinéma) qui a eu le privilège d’être immortalisé sur une série de timbres postaux australiens ! (photo ci-dessous)

José Sarria - (1922 - 2013) Première drag queen à se présenter à une élection politique (San Francisco en 1961). (photo ci-dessous)

Guilda - (1924 - 2012) Chanteuse française des années 1960. (photo ci-dessous)

Michou - (1931 - 2020) Très connu en France, il a commencé une carrière de transformiste en se glissant dans la peau de Brigitte Bardot puis a ouvert, dans les années 1960, son célèbre cabaret « chez Michou », mondialement connu et tremplin pour de très nombreux artiste transformistes. (photo ci-dessous)

Marsha P. Johnson - (1945 - 1992) Cette activiste trans a participé aux émeutes de Stonewall et est une figure historique du mouvement Lgbt. Considérée par beaucoup comme « la mère des drag queens » tant son action a ouvert la voie à ses « descendantes ». (photo ci-dessous - par Andy Warhol)

Divine - (1945 - 1988) En 1972 le réalisateur américain John Waters met en vedette un travesti exubérant et trash, inspiré du personnage d’Ursula dans « La petite sirène », dans son film « Pink Flamingos ». Divine est née et restera une figure culte du drag underground. Une icône avec plusieurs films référence à son actif dont « Polyester » et « Hairspray » et divers tubes musicaux qui ont enflammé les dance floors des années 1980. (photos ci-dessous)

 

Frank Foo Foo Lammar - (1937 - 2003) Artiste drag britannique des années 1970/80 dont l’autobiographie porte le titre désormais célèbre « I am what I am ». (photo ci-dessous)

Craig Russell - (1948 - 1990) Connu dans les années 1970/80 pour imiter à la perfection Judy Garland, Barbra Streisand et Mae West. Il tient un rôle principal dans le film « Outrageous! » en 1977. (photo ci-dessous)

Mary & Gordy - Célèbre couple drag allemand des années 1970/80. (photo ci-dessous)

Danny La Rue - Une institution britannique dans l’univers du drag (télévision, théâtre et cabaret pendant plus de quarante ans.) Il est le premier homme à avoir interprété le rôle de « Hello Dolly » en 1982. (photo ci-dessous)

Lady Bunny - (Née en 1962 aux USA) Fondatrice du festival Wigstock et figure incontournable du drag des années 1990. (photo ci-dessous)

Pepper LaBeija - (1948 - 2003) Mère de la House of LaBeija, pionnière dans l’art du runway (défilé). (photo ci-dessous)

Pepper LaBeija

Willi Ninja - (1961 - 2006) Fondateur de la House of Ninja, a popularisé le « voguing », apparaît dans « Paris is burning » et dans le clip « Vogue » de Madonna. (photo ci-dessous)

Les Soeurs de la perpétuelle Indulgence - Groupe de personnes travesties en nonnes et luttant, par la parodie et l’activisme, contre le VIH et les IST. Des groupes de Soeurs se sont créés dans la plupart des pays occidentaux. (photo ci-dessous)

Kevin Aviance - (Né en 1968 aux USA) Artiste et chanteur « dance » des années 1990. L'une des premières célébrités drag. (photo ci-dessous)

 

RuPaul (Ru Paul Charles de son vrai nom) - Devenue mondialement connue après le succès de son disque « Supermodel of the world (You Better Work) » en 1992 (photo ci-dessous), elle accède au panthéon du drag grâce à son émission « RuPaul’s Drag Race » lancée en février 2009. (photo ci-dessous) Né le 17 novembre 1960 à San Diego et après une carrière musicale assez modeste, RuPaul réussit avec son concours télévisé de drag queens à « rentrer dans les chaumières » dans plusieurs pays sur la planète. De ce programme sont « nées » les plus populaires drag queens contemporaines : Jinkx Monsoon, Bianca Del Rio, Latrice Royale, Violet Chachki, Sasha Velour, Trixie Mattel, Jaida Essence Hall, Kim Chi, Nicky Doll, Trinity The Tuck, Alyssa Edwards, etc.

     

Conchita Wurst - (Né en 1988 en Autriche) Gagnante du concours de l’Eurovision en 2014. (photo ci-dessous)

Nicky Doll - (Né en 1991 en France) Grâce à son rôle d’animatrice dans « Drag Race France », la version française de « RuPaul’s Drag Race » (et ses nombreux talents), Nicky Doll a réussi à confirmer une place de premier plan dans l’univers drag français. (photo ci-dessous)


À voir et à écouter (car il est toujours intéressant de voir comment l’oeil de la société a évolué)

« Le Cake-Walk au Nouveau Cirque ». Clip vidéo de 1903 considéré comme le premier enregistrement d’une prestation drag. Jack Brown est habillé en femme et danse lee "Cake-Walk" avec son partenaire Charles Gregory. Filmé au Nouveau Cirque à Paris : lien ici

« This is the army ». Comédie musicale américaine d'Irving Berlin de 1942 jouée par une troupe uniquement composée de soldats. (photo ci-dessous)

« Certains l’aiment chaud ». Film américain de Billy Wilder en 1959 dans lequel Tony Curtis et Jack Lemmon se travestissent pour échapper à des gangsters. (photo ci-dessous)

« The Queen ». Film américain de Frank Simon en 1968 narrant l’histoire d’une drag queen (Flawless Sabrina), maîtresse de cérémonie de concours de beauté pour travestis. (photo ci-dessous)

The queen

« Pink flamingos ». Film américain de John Waters en 1972 avec Divine (photo ci-dessous)

« The Rocky horror picture show ». Film américain de 1975 (photo ci-dessous)

« Outrageous! ». Film américain de 1977 avec Craig Russell (photo ci-dessous)

« La cage aux folles ». Film français de 1978 inspiré d'une pièce de théâtre de 1973. (photo ci-dessous)

« Victor Victoria ». Film américain de 1982 (photo ci-dessous)

« Tootsie ». Film américain de 1982 (photo ci-dessous)

« Torch song trilogy ». Film de 1988 (photo ci-dessous)

« Hairspray ». Film américain de John Waters de 1988 avec Divine (photo ci-dessous)

« Paris is burning ». Un documentaire américain de Jennie Livingston de 1990 sur la scène drag à New York dans les années 1980, autour des « balls » et du voguing. Ce documentaire culte est considéré comme une oeuvre fondatrice. (photo ci-dessous)

« Talons aiguilles ». Film de Pedro Almodovar en 1991 (photo ci-dessous)

« Aliens cut my hair ». Film de Michael McIntosh en 1992 (photo ci-dessous)

« Vegas in space ». Film de Philip R. Ford en 1992 (photo ci-dessous)

« Mrs Doubtfire ». Film américain de 1993 (photo ci-dessous)

« Priscilla folle du désert ». Film de 1994. Point culminant de la visibilité drag au cinéma. (photo ci-dessous)

« Extravagances ». Film américain en 1995 (photo ci-dessous)

« Envoyé spécial - L’univers Drag queen ». Reportage de la télévision française (France 2) en 1995 de Michel Mompontet :

https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/i24151720/le-monde-des-drag-queens

https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/i24151722/lola-drag-queen-styliste

« Let me be a drag queen ». Chanson française du groupe Sister Queen (Tonya Loren et Yazz) en 1995 qui atteint les sommets des charts musicaux français (photo ci-dessous) : https://www.youtube.com/watch?v=lcEsdSfLvZk&list=OLAK5uy_mQz1KwvBibpiYjaVbH8XBiGQ_1bIooSzw&index=6

let me be a drag queen

« Tour 96 ». Tournée de la chanteuse Mylene Farmer mettant en scène ses danseurs en drag queens pour l’accompagnement de la chanson « Sans contrefaçon ». (photo ci-dessous)

« Hedwig and the angry inch ». Film américain de 2001 (photo ci-dessous)

« RuPaul’s Drag Race ». Émission de télévision américaine dès 2009 jusqu’à aujourd’hui. (photo ci-dessous)

« The Simpsons ». Épisode de 2018 avec RuPaul et Raja (photo ci-dessous)

« Pose ». Série américaine en 3 saisons (2018 à 2021) créée par le producteur Ryan Murphy. Dans la fin des années 80, des segments de vie juxtaposés de personnages haut en couleur évoluant dans la scène queer qui se croisent et se déchirent. (photo ci-dessous)


À lire (car être belle ne suffit plus !)

« La technologie du genre » de Teresa de Lauretis (1987)

« Trouble dans le genre » de Judith Butler (1990 traduit en français en 2005)

« Un mouvement gai dans la lutte contre le sida : les Sœurs de la Perpétuelle Indulgence » de Yves Le Talec et Sylvie Tomolillo (2000)

« Théorie queer et cultures populaires : De Foucault à Cronenberg » de Teresa de Lauretis et Sam Bourcier (2007) (photo ci-dessous)

« Drag - the complete story » de Simon Doonan (2019) (photo ci-dessous)

« Reines - L’art du drag à la française » de Nicky Doll (2023) (photo ci-dessous)

« La Maison des non-dits » de RuPaul (2024)

 

Conclusion

Les drag queens, à travers leur art, ont joué un rôle essentiel dans la redéfinition des normes de genre et la promotion de l’acceptation, tout en distrayant. De leurs origines historiques à leur influence contemporaine, elles continuent d'inspirer et de défier les perceptions sociétales, contribuant à un monde plus inclusif et compréhensif.



SOURCES :

https://www.strutherslibrarytheatre.org/blog/the-art-and-history-of-drag

https://gayglobe.net/quelle-est-la-difference-entre-un-travesti-une-drag-queen-et-une-personne-transgenre

https://www.nationalgeographic.com/history/article/drag-queen-drag-balls-early-history-pop-culture

https://www.lemonde.fr/comprendre-en-3-minutes/article/2023/08/25/pourquoi-le-drag-est-il-un-art-politique-comprendre-en-trois-minutes_6186582_6176282.html

https://www.mediapart.fr/journal/international/080523/aux-etats-unis-les-drags-sont-la-nouvelle-cible-des-conservateurs

https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/nicky-doll-drag-race-transformisme-histoire-michou-cabaret

https://www.queermusicheritage.com/drag1.html

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